De la matière au son

Enfant, Hélène jouait déjà avec la terre, la pétrissait, la malaxait, pour lui donner des formes. Je suppose, en chantant… C’est naturel, chez elle, cette association.

Les déclinaisons qui en ont découlé sont stupéfiantes : Hélène est capable de faire surgir d’une boule de terre le plus beau des visages, dont l’expression évoque immédiatement le modèle. Elle sait comment saisir le regard, le sourire, mieux encore, l’âme de celui qu’elle sculpte. Ce petit miracle peut avoir lieu quand l’artiste a ce don exceptionnel qui consiste à donner la Vie grâce à son savoir-faire…

Alors forcément, du buste à la sculpture, la sculptographie s’est imposée par ce besoin de rendre vivantes les formes : Hélène a inventé un spectacle en trois dimensions où sont liées statues-poésie et musique pendant que dansent des ombres projetées, créant un univers intemporel et immatériel dans l’espace. Nouvelle facette de transdisciplinarité qu’elle a créée, inoubliable.

Donnez-lui des pinceaux : des portraits apparaissent, prêts à parler.

Demandez-lui un bijou : elle trouve sur le champ le sujet, la forme, la taille, la matière dont vous rêvez. Toujours délicieusement aérien…

Quelle est la frontière entre sculpter la matière et le son ? Comme tous les anges, elle a une belle voix qui lui permet d’enregistrer les mélodies composées par Narcís, l’Amour de sa vie ! Leur énergie commune transcende l’Art.